Sexe Sportif + Le Monde À L’Envers

"Dialogues Interdits" : une série de mini-nouvelles sans narration, uniquement faite de dialogues. Confessions crues, drôles et surprenantes entre amis...


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### Sexe sportif ##
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— Aaah qu’est-ce que ça fait du bien une bonne douche après le sport !
— Le mieux, c’est quand tu peux y ajouter un peu de cul. C’est encore plus détendant.
— Pas facile dans un centre sportif…
— Pas si compliqué non plus.
— Quoi, tu as envie d’un plan entre filles !?
— Pas du tout ! Je reste hétéro, et j’ai un amant qui bosse ici.
— Il va t’attr ?
— Pas aujourd’hui, il travaille pas. De temps en temps, dans un endroit discret…
— Une veine que ce soit pas aujourd’hui, vu tes sous-vêtements.
— Qu’est-ce qu’ils ont mes sous-vêtements ?
— J’avais jamais vu de culotte aussi épaisse. On dirait une culotte de fermière du siècle dernier.
— Justement ! En principe il aurait dû venir. J’avais mis ça juste pour lui.
— C’est dans ses goûts ?
— Non, simple détail pratique. Il faut un tissu suffisamment épais pour retenir le sperme.




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### Le monde à l’envers ###
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— Henri n’a jamais voulu comprendre. Je suis une fille qui, la plupart du temps, jouis en silence.
— Il a été trop habitué aux films X dans lesquels des catins poussent ces ridicules petits cris ?
— Non, ce sont plutôt ses ex. Surtout la dernière, qui visiblement beuglait à en faire trembler les murs. Alors qu’avec moi, c’est tout juste si on entend mon souffle.
— Au moins tu fais le bonheur des voisins.
— C’est toujours ça.
— Si c’est votre seul point de mésentente sexuelle, c’est pas le bout du monde.
— C’est ce que je me dis ! Car ceci mis à part, tout est parfait. Beaucoup de plaisir chez l’un comme chez l’autre.
— Tu ne me disais pas qu’avec ton copain d’avant tu donnais pas mal de la voix ?
— Si.

Alors qu’avec lui je ne jouissais presque jamais. Et avec Henri presque toujours. C’est incompréhensible ! En fait chez moi, peut-être aussi chez d’autres, le plaisir n’est pas en fonction du nombre de décibels. Certaines sensations silencieuses sont bien meilleures que des tas de sensations bruyantes.
— Tu lui as expliqué ?
— Au moins une centaine de fois. Il a du mal à s’y faire. Du coup je me mets à simuler, au moins au moment de l’orgasme, je pousse un long gémissement langoureux à la con et il est ravi.
— Là on nage en plein surréalisme. Une fille qui simule est presque toujours une fille qui fait semblant d’orgasmer pour faire plaisir à son copain. Toi tu as de vraies extases, et tu dois les surenchérir pour que ton mec te croie !
— Les hommes sont incroyables, n’est-ce pas ? Imagine qu’on ait le même niveau d’exigence envers eux et qu’on tienne à ce qu’ils soient aussi démonstratifs.
— Ça leur ferait peut-être du bien… et à nous aussi.